L’ARCHITECTE : LE CORBUSIER
(1887 – 1965)
Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier, est issu par sa mère d’une famille d’horlogers. Après une formation de graveur-ciseleur dans une école d’art, il se lance dans l’industrie horlogère. Mais pour des raisons de santé (il ne voit que d’un œil), il doit abandonner cette carrière. Il souhaite devenir peintre mais n’en a pas les capacités. Observateur et sensible à l’art, il choisira de devenir architecte.
Il entreprend des études d’architecture en 1904, à l’âge de 17 ans. Il sera l’élève de Auguste PERRET, concepteur du Théâtre des Champs Elysées à Paris. Il porte un intérêt tout particulier à l’Art Nouveau, aux méthodes modernes de construction basées sur l’acier et le béton armé dont il sera l’un des premiers utilisateurs.
Il entreprendra de nombreux voyages à travers l’Europe lui permettant de former un premier réseau relationnel professionnel. Il se rapproche notamment de Walter Gropius en Allemagne, fondateur du «Bauhaus ». Plus observateur que lui, Le Corbusier modélisera ce type de construction.
Il ouvre son cabinet d’architecture en 1914 en Suisse. Les bâtiments qu’il conçoit sont toujours en béton et acier. Il acquiert des principes de construction qui feront de lui, plus tard, l’un des architectes les plus importants d’Europe,
En 1917 et les années qui suivent, Le Corbusier s’installe à Paris, il peint. Il crée ses premières peintures à l’huile montrant le plus souvent des natures mortes structurées.
En 1919, il édite la revue "L’Esprit Nouveau" dans laquelle il publie ses concepts architecturaux avant-gardistes.
Grâce au "Modulor", une unité de mesure basée sur la section d’or et applicable en architecture ainsi que dans le domaine technique, de manière universelle, Le Corbusier développe en 1943 une théorie qui déterminera ses travaux futurs de création de meubles, d’architecture et d’urbanisme. Il adapte la conception des bâtiments en fonction de la nécessité quotidienne des espaces.
Il fait partie des architectes les plus connus et les plus influents du 20e siècle.
POLÉMIQUE
En 2015 le ministère de la Culture en France sollicite l’UNESCO pour porter au patrimoine mondial des biens, l’œuvre de Le Corbusier, au même titre que Gaudi, le Bauhaus ou Auguste Perret. Un dossier est déposé justifiant la construction de soixante-dix bâtiments à travers le monde.
Dix-sept bâtiments dans sept pays et trois continents sont concernés. Parmi ceux-ci, dix sont situés en France et déjà protégés au titre des monuments historiques dont celui du couvent Sainte-Marie de la Tourette à Eveux – Rhône.
Le 19 septembre 2016 à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris, sont présents les représentants des différents Etats où ont été construits ces bâtiments, dont l’Allemagne, l’Argentine, la Belgique, l’Inde, le Japon, la Suisse et la France. Ils reçoivent les certificats d’inscription sur la liste du patrimoine mondial des biens pour « L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne ».
Le Centre Pompidou, à Paris, lui consacre alors une grande exposition qui met à jour une autre face de le Corbusier : un antisémitisme de jeunesse avec des liens auprès des membres du groupe fasciste français « Le Faisceau », son voyage dans l’Italie de Mussolini en 1934, les propos laudatifs qu’il a pu tenir sur Hitler dans les années 1930, son choix de s’installer à Vichy entre janvier 1941 et juillet 1942…C’est là que la polémique commence…
(1887 – 1965)
Charles-Édouard Jeanneret dit Le Corbusier, est issu par sa mère d’une famille d’horlogers. Après une formation de graveur-ciseleur dans une école d’art, il se lance dans l’industrie horlogère. Mais pour des raisons de santé (il ne voit que d’un œil), il doit abandonner cette carrière. Il souhaite devenir peintre mais n’en a pas les capacités. Observateur et sensible à l’art, il choisira de devenir architecte.
Il entreprend des études d’architecture en 1904, à l’âge de 17 ans. Il sera l’élève de Auguste PERRET, concepteur du Théâtre des Champs Elysées à Paris. Il porte un intérêt tout particulier à l’Art Nouveau, aux méthodes modernes de construction basées sur l’acier et le béton armé dont il sera l’un des premiers utilisateurs.
Il entreprendra de nombreux voyages à travers l’Europe lui permettant de former un premier réseau relationnel professionnel. Il se rapproche notamment de Walter Gropius en Allemagne, fondateur du «Bauhaus ». Plus observateur que lui, Le Corbusier modélisera ce type de construction.
Il ouvre son cabinet d’architecture en 1914 en Suisse. Les bâtiments qu’il conçoit sont toujours en béton et acier. Il acquiert des principes de construction qui feront de lui, plus tard, l’un des architectes les plus importants d’Europe,
En 1917 et les années qui suivent, Le Corbusier s’installe à Paris, il peint. Il crée ses premières peintures à l’huile montrant le plus souvent des natures mortes structurées.
En 1919, il édite la revue "L’Esprit Nouveau" dans laquelle il publie ses concepts architecturaux avant-gardistes.
Grâce au "Modulor", une unité de mesure basée sur la section d’or et applicable en architecture ainsi que dans le domaine technique, de manière universelle, Le Corbusier développe en 1943 une théorie qui déterminera ses travaux futurs de création de meubles, d’architecture et d’urbanisme. Il adapte la conception des bâtiments en fonction de la nécessité quotidienne des espaces.
Il fait partie des architectes les plus connus et les plus influents du 20e siècle.
POLÉMIQUE
En 2015 le ministère de la Culture en France sollicite l’UNESCO pour porter au patrimoine mondial des biens, l’œuvre de Le Corbusier, au même titre que Gaudi, le Bauhaus ou Auguste Perret. Un dossier est déposé justifiant la construction de soixante-dix bâtiments à travers le monde.
Dix-sept bâtiments dans sept pays et trois continents sont concernés. Parmi ceux-ci, dix sont situés en France et déjà protégés au titre des monuments historiques dont celui du couvent Sainte-Marie de la Tourette à Eveux – Rhône.
Le 19 septembre 2016 à la Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris, sont présents les représentants des différents Etats où ont été construits ces bâtiments, dont l’Allemagne, l’Argentine, la Belgique, l’Inde, le Japon, la Suisse et la France. Ils reçoivent les certificats d’inscription sur la liste du patrimoine mondial des biens pour « L’Œuvre architecturale de Le Corbusier, une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne ».
Le Centre Pompidou, à Paris, lui consacre alors une grande exposition qui met à jour une autre face de le Corbusier : un antisémitisme de jeunesse avec des liens auprès des membres du groupe fasciste français « Le Faisceau », son voyage dans l’Italie de Mussolini en 1934, les propos laudatifs qu’il a pu tenir sur Hitler dans les années 1930, son choix de s’installer à Vichy entre janvier 1941 et juillet 1942…C’est là que la polémique commence…
LE CORBUSIER :
Autoportrait pour les enfants
Je m’appelle
Charles-Édouard Jeanneret, mais j’ai choisi un pseudonyme « Le Corbusier ». C’était le nom de mon grand-père.
Je suis né
Le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds en Suisse. J’ai une enfance heureuse et je me destine à faire le même métier que mon père : horloger. Mais je ne tiens pas en place pour faire ce travail méticuleux. Alors, j’entreprends de nombreux voyages qui vont nourrir mon inspiration et mon goût pour toutes les formes d’art.
Mon métier
Je suis peintre, sculpteur, décorateur… Et je suis surtout architecte. Je dessine des villas, des immeubles et je réfléchis même à un projet de ville de trois millions d’habitants ! J’écris surtout. Des livres où j’explique ce que doit être l’architecture selon moi : un art au service des hommes, qui allie fonctionnalité et bien-être.
Mon activité préférée
Imaginer et concevoir des logements confortables et fonctionnels pour que les habitants s’y sentent bien, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Réalises-tu qu’autrefois les habitations en ville étaient souvent des taudis, sans eau courante, sans radiateur, sans lumière ? Les gens s’entassaient dans des endroits sombres et humides, sans aucun espace extérieur pour faire du sport, ou pour que les enfants puissent jouer…
Ce que j’ai fait
J’ai dessiné des habitations très critiquées à l’époque, qui paraissent « folles ». Mais je suis le premier architecte à comprendre qu’un logement n’est pas une « boîte » dans laquelle on dort et on mange. C’est un lieu de vie qui nécessite de la lumière, de la verdure, de l’espace, du confort. Il faut des commerces à proximité, et des lieux pour apprendre, se distraire, faire du sport, se rencontrer entre voisins…
Pour mettre mes idées à exécution, j’ai été un pionnier dans l’utilisation du béton, un matériau très robuste et qui isole du chaud, du froid, du bruit. Imagine la réaction des gens à une époque où l’on construisait encore beaucoup en pierre ou en bois…
J’ai dressé certains de mes immeubles sur pilotis. J’ai ouvert d’immenses et longues fenêtres, multiplié les toits plats en terrasse, bien différents des toits traditionnels, en pente.
Aujourd’hui, certains m’accusent d’avoir inspiré les cités modernes avec leurs tours de béton inhumaines. Mais pour beaucoup, je reste un visionnaire. J’ai deviné qu’un nombre grandissant de personnes allaient devoir vivre dans des immeubles, en ville. Il fallait donc inventer une autre façon de construire pour que tout ce monde-là cohabite au mieux dans ces grands ensembles.
Mon œuvre
La Cité radieuse à Marseille est ma réalisation la plus connue, avec 326 logements spacieux et lumineux. À l’intérieur même de l’immeuble, j’ai conçu une rue commerçante qui occupe tout un étage. Et sur le toit terrasse, j’ai installé une école, un gymnase, un théâtre et même des collines artificielles pour les enfants ! Je voulais que les habitants puissent monter sur le toit, pour contempler la mer et profiter du soleil.
Au début, les Marseillais m’ont traité de fou. Ils disaient que c’était « la maison du fada». Mais aujourd’hui, les appartements de la Cité radieuse se vendent à prix d’or et je suis considéré comme l’architecte le plus important du 20e siècle.
Mon nom figure
Sur 12 établissements scolaires ! Il est vrai que je n’ai jamais oublié les enfants dans mes projets de construction. Gymnases, cinémas, espaces verts et… bien sûr écoles. Les enfants sont les adultes de demain. Il faut en prendre soin.
Charles-Édouard Jeanneret, mais j’ai choisi un pseudonyme « Le Corbusier ». C’était le nom de mon grand-père.
Je suis né
Le 6 octobre 1887 à La Chaux-de-Fonds en Suisse. J’ai une enfance heureuse et je me destine à faire le même métier que mon père : horloger. Mais je ne tiens pas en place pour faire ce travail méticuleux. Alors, j’entreprends de nombreux voyages qui vont nourrir mon inspiration et mon goût pour toutes les formes d’art.
Mon métier
Je suis peintre, sculpteur, décorateur… Et je suis surtout architecte. Je dessine des villas, des immeubles et je réfléchis même à un projet de ville de trois millions d’habitants ! J’écris surtout. Des livres où j’explique ce que doit être l’architecture selon moi : un art au service des hommes, qui allie fonctionnalité et bien-être.
Mon activité préférée
Imaginer et concevoir des logements confortables et fonctionnels pour que les habitants s’y sentent bien, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Réalises-tu qu’autrefois les habitations en ville étaient souvent des taudis, sans eau courante, sans radiateur, sans lumière ? Les gens s’entassaient dans des endroits sombres et humides, sans aucun espace extérieur pour faire du sport, ou pour que les enfants puissent jouer…
Ce que j’ai fait
J’ai dessiné des habitations très critiquées à l’époque, qui paraissent « folles ». Mais je suis le premier architecte à comprendre qu’un logement n’est pas une « boîte » dans laquelle on dort et on mange. C’est un lieu de vie qui nécessite de la lumière, de la verdure, de l’espace, du confort. Il faut des commerces à proximité, et des lieux pour apprendre, se distraire, faire du sport, se rencontrer entre voisins…
Pour mettre mes idées à exécution, j’ai été un pionnier dans l’utilisation du béton, un matériau très robuste et qui isole du chaud, du froid, du bruit. Imagine la réaction des gens à une époque où l’on construisait encore beaucoup en pierre ou en bois…
J’ai dressé certains de mes immeubles sur pilotis. J’ai ouvert d’immenses et longues fenêtres, multiplié les toits plats en terrasse, bien différents des toits traditionnels, en pente.
Aujourd’hui, certains m’accusent d’avoir inspiré les cités modernes avec leurs tours de béton inhumaines. Mais pour beaucoup, je reste un visionnaire. J’ai deviné qu’un nombre grandissant de personnes allaient devoir vivre dans des immeubles, en ville. Il fallait donc inventer une autre façon de construire pour que tout ce monde-là cohabite au mieux dans ces grands ensembles.
Mon œuvre
La Cité radieuse à Marseille est ma réalisation la plus connue, avec 326 logements spacieux et lumineux. À l’intérieur même de l’immeuble, j’ai conçu une rue commerçante qui occupe tout un étage. Et sur le toit terrasse, j’ai installé une école, un gymnase, un théâtre et même des collines artificielles pour les enfants ! Je voulais que les habitants puissent monter sur le toit, pour contempler la mer et profiter du soleil.
Au début, les Marseillais m’ont traité de fou. Ils disaient que c’était « la maison du fada». Mais aujourd’hui, les appartements de la Cité radieuse se vendent à prix d’or et je suis considéré comme l’architecte le plus important du 20e siècle.
Mon nom figure
Sur 12 établissements scolaires ! Il est vrai que je n’ai jamais oublié les enfants dans mes projets de construction. Gymnases, cinémas, espaces verts et… bien sûr écoles. Les enfants sont les adultes de demain. Il faut en prendre soin.