LES HOMMES ET LES FEMMES QUI ONT MARQUÉ LEUR PASSAGE
1- La mère Brazier
2- L'histoire des chauffeurs Lyonnais
3- Les blanchisseries
Eugénie Brazier, surnommée la mère Brazier, née le 12 juin 1895 à La Tranclière près de Bourg en Bresse (Ain) est morte le 2 mars 1977 à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône), est une chef cuisinière française. Fondatrice du restaurant « Mère Brazier » du Col de la Luère (sur la commune de Pollionnay). C'est une des « mères » les plus emblématique des bouchons lyonnais.
Au 19e siècle et au début du 20e siècle, beaucoup de restaurants de Lyon étaient tenus par des femmes, que l’on surnommait « les mères ».
La mère Brazier et Paul Bocuse

À la mort de sa mère, à 10 ans, Eugénie est placée dans des fermes de la région où elle garde les vaches et les cochons. Elle y apprend les bases de la cuisine de la Bresse. À 19 ans, elle tombe enceinte d'un certain Pierre, homme marié habitant Dompierre-sur-Veyle. Elle se fait mettre à la porte par son père, laissant son fils, Gaston, en nourrice à Dompierre ; elle monte à Lyon.
Elle est employée comme nourrice (donnant le lait) dans une famille bourgeoise : les Milliat, fabricants de pâtes et fournisseurs de la mère Fillioux. Lorsque la cuisinière attitrée tombe malade, elle devient chargée de la cuisine pour laquelle elle se passionne.
A la fin de la Première Guerre mondiale elle se fait embaucher chez la mère Fillioux (73, rue Duquesne, à Lyon) où elle fait son apprentissage. Puis elle fait un passage à la Brasserie du Dragon, de Lyon, où elle se fait une solide réputation.
En 1921, à 26 ans et très peu de capital, elle achète au 12 rue Royale à Lyon, un petit bistrot qu’elle transforme en restaurant, un typique bouchon lyonnais qu’elle nomme « la mère Brazier ». Ses débuts en cuisine sont difficiles mais, grâce au bouche-à-oreille et aux éloges du grand critique gastronomique Curnonsky et du Club des Cent, sa table devient vite la plus courue de Lyon.
À partir de 1928, pour se reposer le week-end, elle achète dans les bois, à dix-sept kilomètres de Lyon, au col de la Luère, un chalet sans gaz ni électricité. Ses clients la sollicitent pour ouvrir là, un second restaurant ; ce qu'elle fait en 1929. Il devient l'annexe de son restaurant lyonnais pour les fins de semaine et aux beaux jours. En 1941, elle fait raser le bungalow pour construire un restaurant en pierre.
En 1932, le guide Michelin attribue deux étoiles à chacun de ses deux restaurants, au col de la Luère et au 12, rue Royale de Lyon.
C’est la première femme à obtenir trois étoiles au guide Michelin en 1933 jusqu’en 1968.
Elle est aussi le premier chef à obtenir deux fois trois étoiles (pour le col de la Luère et la rue Royale), suivie par Alain Ducasse en 1997, Marc Veyrat en 2001, Thomas Keller en 2006, Joël Robuchon en 2012 et Yannick Alléno en 2007 et 2017 et Anne-Sophie Pic.
Édouard Herriot, fidèle client, maire de Lyon (président du Conseil, député, sénateur, ministre) dit d'elle : « Elle fait plus que moi pour la renommée de la ville. »
En 1943 son fils Gaston prend la direction du restaurant de la rue Royale, et elle, garde celui du col de la Luère.
En 1946, Paul Bocuse, alors âgé de 20 ans, de retour à Lyon entre en apprentissage chez Eugénie. Il entretient le jardin potager, trait les vaches, fait la lessive et le repassage.
En 1968, âgée de 72 ans, Eugénie passe la main à son fils Gaston qui lui succède. Elle meurt le 2 mars 1977, à Sainte-Foy-lès-Lyon, alors âgée de 81 ans.
Gérard Caput prend la suite au col de la Luère. Sa petite fille Jaquotte prend la suite rue Royale et reçoit en 2001 des mains de Paul BOCUSE la médaille de Chevalier dans l’Ordre du Mérite Agricole.
Aujourd’hui le restaurant du Col est une résidence privée.
Son apprentissage
En 1914 dans la famille MILLIAT (les pâtes alimentaires) elle apprit à cuisiner le poulet à la crème et aux truffes, la galette bressane, le bar à la sauce hollandaise ou béarnaise.
Son premier menu
Petite langouste mayonnaise, pigeons aux petits pois paysanne et carottes, et brioche aux pommes flambées.
Ses spécialités
Elle est employée comme nourrice (donnant le lait) dans une famille bourgeoise : les Milliat, fabricants de pâtes et fournisseurs de la mère Fillioux. Lorsque la cuisinière attitrée tombe malade, elle devient chargée de la cuisine pour laquelle elle se passionne.
A la fin de la Première Guerre mondiale elle se fait embaucher chez la mère Fillioux (73, rue Duquesne, à Lyon) où elle fait son apprentissage. Puis elle fait un passage à la Brasserie du Dragon, de Lyon, où elle se fait une solide réputation.
En 1921, à 26 ans et très peu de capital, elle achète au 12 rue Royale à Lyon, un petit bistrot qu’elle transforme en restaurant, un typique bouchon lyonnais qu’elle nomme « la mère Brazier ». Ses débuts en cuisine sont difficiles mais, grâce au bouche-à-oreille et aux éloges du grand critique gastronomique Curnonsky et du Club des Cent, sa table devient vite la plus courue de Lyon.
À partir de 1928, pour se reposer le week-end, elle achète dans les bois, à dix-sept kilomètres de Lyon, au col de la Luère, un chalet sans gaz ni électricité. Ses clients la sollicitent pour ouvrir là, un second restaurant ; ce qu'elle fait en 1929. Il devient l'annexe de son restaurant lyonnais pour les fins de semaine et aux beaux jours. En 1941, elle fait raser le bungalow pour construire un restaurant en pierre.
En 1932, le guide Michelin attribue deux étoiles à chacun de ses deux restaurants, au col de la Luère et au 12, rue Royale de Lyon.
C’est la première femme à obtenir trois étoiles au guide Michelin en 1933 jusqu’en 1968.
Elle est aussi le premier chef à obtenir deux fois trois étoiles (pour le col de la Luère et la rue Royale), suivie par Alain Ducasse en 1997, Marc Veyrat en 2001, Thomas Keller en 2006, Joël Robuchon en 2012 et Yannick Alléno en 2007 et 2017 et Anne-Sophie Pic.
Édouard Herriot, fidèle client, maire de Lyon (président du Conseil, député, sénateur, ministre) dit d'elle : « Elle fait plus que moi pour la renommée de la ville. »
En 1943 son fils Gaston prend la direction du restaurant de la rue Royale, et elle, garde celui du col de la Luère.
En 1946, Paul Bocuse, alors âgé de 20 ans, de retour à Lyon entre en apprentissage chez Eugénie. Il entretient le jardin potager, trait les vaches, fait la lessive et le repassage.
En 1968, âgée de 72 ans, Eugénie passe la main à son fils Gaston qui lui succède. Elle meurt le 2 mars 1977, à Sainte-Foy-lès-Lyon, alors âgée de 81 ans.
Gérard Caput prend la suite au col de la Luère. Sa petite fille Jaquotte prend la suite rue Royale et reçoit en 2001 des mains de Paul BOCUSE la médaille de Chevalier dans l’Ordre du Mérite Agricole.
Aujourd’hui le restaurant du Col est une résidence privée.
Son apprentissage
En 1914 dans la famille MILLIAT (les pâtes alimentaires) elle apprit à cuisiner le poulet à la crème et aux truffes, la galette bressane, le bar à la sauce hollandaise ou béarnaise.
Son premier menu
Petite langouste mayonnaise, pigeons aux petits pois paysanne et carottes, et brioche aux pommes flambées.
Ses spécialités
- Fond d’artichaut au foie gras, quenelle, langouste Belle Aurore, terrine, gratin de macaronis, volaille demi-deuil, galette et chabraninof (dessert à base de pommes confites et flambées).
- Volaille de Bresse demi-deuil et petits légumes de la mère Brazier que Paul Bocuse gardera dans sa carte à Collonges au Mont d’Or.
- Gâteau de foie de volaille et de lapin, façon mère Brazier.


Pendant la révolution de 1789 et encore quelque temps après, des brigands s’attaquaient aux paysans en leur « chauffant » les pieds dans la cheminée, afin de leur faire avouer où ils cachaient leur magot. Dans le Lyonnais on les appelait les chauffeurs du lyonnais.
Cette bande de malfrats fut arrêtée dans la ferme des Servannières vers 1800.
Les bandits procédaient toujours de la même manière : ils arrivaient la nuit tombée aux abords des fermes, après s’être assuré que tous les habitants se trouvaient à l’intérieur. Ils y pénétraient et réunissaient domestiques, fermiers, mari, femme et enfants. Ils faisaient main basse sur la nourriture et le vin et ils torturaient le patron en festoyant.
Cette nuit-là, aux Servannières à Riverie, un petit berger dormait dans la grange et les bandits ne l’avaient pas remarqué. Ce berger, s’apercevant de la situation dramatique de ses patrons, descendit ventre à terre à Riverie pour réunir quelques habitants. Ils remontèrent dare-dare pour en découdre avec les chauffeurs :
….« mais soudain, sous de violentes poussées, la porte et les fenêtres s’ouvrirent avec fracas et une troupe de paysans furieux se ruèrent sur les bandits, armés de haches, de fourches, de faux et de fusils avec à leur tête le petit berger… »
Ce fut l’arrestation entre autres du Petit monsieur, chef de la bande.
Une chape de plomb plane d’ailleurs sur cette histoire.
La Révolution Française en ces années 1790 était en pleine gestation.
Toute la campagne lyonnaise, de Mornant à Vaugneray et de Beaunant à St Symphorien sur Coise, vivait dans l’insécurité.
A partir de 1798, consciente de l’insuffisance et de l’inefficacité de ses effectifs l’administration départementale lance de vigoureux appels aux citoyens pour organiser leur propre défense.
Les Monts du Lyonnais, que l’on appellait la Petite Vendée, abritaient tout ce que la République avait d’opposants.
Ainsi notables, royalistes, curés réfractaires, familles patriarcales faisaient bon ménage. Le temps des règlements de compte, des spoliations à bon compte et des petits larcins avait sonné, comme dans chaque période trouble que la France a traversé. La religion, les notables, l’aristocratie, les notaires, la justice et même les petits paysans semblaient mêlés à cette affaire.
Il semblerait qu’un lampiste, aurait été guillotiné sur la Place des Terreaux à Lyon, le 23 prairial an 8 (15 juin 1800) payant ainsi pour ce que de nombreuses personnes avaient sur la conscience.
Une chape de plomb plane d’ailleurs sur cette histoire.
La Révolution Française en ces années 1790 était en pleine gestation.
Toute la campagne lyonnaise, de Mornant à Vaugneray et de Beaunant à St Symphorien sur Coise, vivait dans l’insécurité.
A partir de 1798, consciente de l’insuffisance et de l’inefficacité de ses effectifs l’administration départementale lance de vigoureux appels aux citoyens pour organiser leur propre défense.
Les Monts du Lyonnais, que l’on appellait la Petite Vendée, abritaient tout ce que la République avait d’opposants.
Ainsi notables, royalistes, curés réfractaires, familles patriarcales faisaient bon ménage. Le temps des règlements de compte, des spoliations à bon compte et des petits larcins avait sonné, comme dans chaque période trouble que la France a traversé. La religion, les notables, l’aristocratie, les notaires, la justice et même les petits paysans semblaient mêlés à cette affaire.
Il semblerait qu’un lampiste, aurait été guillotiné sur la Place des Terreaux à Lyon, le 23 prairial an 8 (15 juin 1800) payant ainsi pour ce que de nombreuses personnes avaient sur la conscience.

Les Monts-du-Lyonnais possèdent une longue tradition de blanchisserie. En effet, jusqu’à l’arrivée des machines à laver, le linge lyonnais était lavé dans des rivières aux environs de Craponne.
Les familles bourgeoises lyonnaises qui envoient leurs enfants chétifs prendre l’air de la campagne dans l’Ouest lyonnais constatent que ceux-ci reviennent avec des vêtements bien lavés. Il faut dire que la présence des rivières de l’Yzeron et du Ratier, constitue un bel atout pour blanchir le linge.
La vie locale est alors bouleversée par le développement d’une nouvelle activité : la blanchisserie.
Dans une grande partie de l’ouest lyonnais 27 blanchisseries œuvraient pour la bourgeoisie de la ville. Leur souvenir est perpétué par le boulevard des lavandières à Vaugneray. Plus rarement, cette activité prenait la forme d'une véritable entreprise. Par beau temps jusqu’à la fin du 20ème siècle les draps séchaient à l’extérieur.


Le camion du blanchisseur

Le linge sèche dans les champs