▶️ STOP n°10 A - Jeanne Audibert

STOP n° 10
LA RUE DE BELLEVUE


Cette rue étroite protégée des regards indiscrets par un mur épais en pierres rejointoyées, la borde de part et d’autre. Son chapeau arrondi laisse l’eau de pluie s’écouler librement de part et d’autre du mur de façon équivalente, et ainsi évite le gel l’hiver.
La propriété située au-dessus marque son originalité par sa toiture avec ses tuiles « écailles » qui sont une caractéristique de la région de Bourgogne et que l’on retrouve ici dans les couleurs chaudes vertes et anthracite.
«LA GLORIETTE»

Les propriétaires, les familles TERRASSE et ensuite, VIALATOUX, l’appelaient « Le pavillon ». C’est le terme d’architecture qui désigne un petit bâtiment, ou cabinet de verdure, ou kiosque, dans un parc ou un jardin. Ce qui est le cas ici, puisque nous nous trouvons dans le parc de l’ancienne propriété TERRASSE dont Jeanne Audibert, l’épouse du philosophe Joseph Vialatoux, a été l’héritière.
 
Les allées étaient plantées de beaux arbres de buis de 2 à 3 m de hauteur, finement taillés.
 
Un réservoir d’eau qui récupérait les eaux de pluie des toits était installé un peu plus haut dans la propriété à partir duquel une conduite amenait l’eau jusqu’à la gloriette par un jet chantant en cascade, depuis la maison jusqu’à cet endroit. Cet ouvrage de rochers reconstitués, était déjà en place lorsque la famille de Jeanne Audibert reçut cette maison. Il a été construit probablement par des ouvriers* en attente de leur mobilisation.

*A cette époque, à la fin du XIXème siècle, des « vendeurs d’hommes » faisaient commerce d’êtres humains qui en échange d’une somme, allaient faire le service militaire à la place de jeunes hommes de familles fortunées. Ces hommes, en attente d’être appelés, étaient utilisés en tant qu’ouvriers par ces « vendeurs d’hommes ». Cette activité qui surprend aujourd’hui, était tout à fait légale à cette époque-là.
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