STOP n°22
L'ÉGLISE PAROISSIALE SAINT-ANTOINE

▶️ L'église paroissiale actuelle
▶️ Intérieur de l'église
▶️ Anecdotes

AncreL'église paroissiale actuelle
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Le 20 juillet 1862, pose de la première pierre de cette église, construite sur l'emplacement de l'ancien cimetière, lui-même se trouvant au-dessus de l'aqueduc. Auparavant, il a fallu créer les plans, établir des devis d'un montant très élevé, trouver le financement ; il fut fait appel à la générosité des paroissiens, qui répondirent présents. Afin de réduire la dépense, il fut décidé de différer la construction du clocher, qui ne sera terminé qu'en 1897. La construction fut menée rapidement, car trois ans après, le 10 septembre 1865, eut lieu la célébration de bénédiction de l'église.
 
Cet édifice, de style roman, à trois nefs, est très loin du style de nos anciennes églises au petit clocher carré. Par manque de place, il est orienté différemment de la tradition (est-ouest). Il mesure quarante-cinq mètres dans sa plus grande longueur, vingt-quatre mètres en largeur de transept, et seize mètres sous voûte.
 
La particularité de cet édifice est l'utilisation de granit à amphibole, appelé "vaugnerite", contenant du mica, ce qui lui donne cette teinte sombre à grain brillant ; pour cela, une carrière fut ouverte vers le Pont Pinay, en limite de la commune avec Brindas.
 
La flèche, dessinée par M. Berthelot, réalisée par l'entreprise Lacaton, fut construite en 1897. Elle est en pierre de Volvic, ayant le même aspect que la vaugnerite, et non en bois, comme initialement prévue.
 
En 1898, l'horloge de la Maison Charvet fut posée ainsi que deux petites cloches qui sonnent le quart et la demie de l’heure, une autre, plus grosse, sonne les heures. Elles portent les prénoms de leurs parrains et marraines :
  • Renée Pierrette : Marie Renée d’Yzeron et Pierre Chartre (curé),
  •  Eléonore Pierrette : Eléonore Desgouttes et Pierre Perrin de Bénévent,
  • Marie-Etienne : Jeanne Marie Jousserondot et Etienne Lamure.

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L'église Saint Antoine avant la construction de la flèche


AncreIntérieur de l'église
Le vitrail central du chœur date du XIXème siècle. Il représente, dans un médaillon, les armes du Cardinal de Bonald, archevêque de Lyon de 1839 à 1870 né le 30 octobre 1787 à Millau.
 
La plupart des vitraux furent créés grâce aux dons des paroissiens, et fabriqués par les ateliers Barrelon de Grigny, en 1864-1866. Les noms des donateurs sont parfois écrits dessus.
 
Le chemin de croix fut érigé en 1866 par l'abbé Silvent, missionnaire des Chartreux.
 
Les fonts baptismaux furent construits en 1875 ; la pierre tumulaire des Valentin, sauvée de la démolition de l'ancienne église, fut scellée au sol.
 
La chaire, sculptée par M. Aubert, ainsi que la table de communion, furent supprimées en 1966.
 
Les trois statues en bois : St Pierre, St Joseph, St Paul, furent conservées et placées dans la chapelle du Saint-Sacrement. Celle de St Antoine fut placée contre un pilier, près de l'autel.
 
Le retable des fonts baptismaux date de 1905.

AncreAnecdotes

  • Réalisation de la flèche du clocher
Clémentine Vautherin, épouse Brun, qui ne s'entendait pas avec son gendre Gaspard, fit un testament en 1876, en faveur de la Fabrique (association paroissiale ayant pour rôle essentiel la gestion du cimetière), lui léguant un pré de 2.600 m2 situé sur le bas de Vaugneray, vers la route de Bordeaux. Les conditions de ce legs pour l'église étaient les suivantes : pendant deux ans, il sera célébré un service religieux mensuellement, pour le repos de son âme. Pendant les huit années suivantes, douze grandes messes par an seront données, à l'intention des familles Brun et Valentin.
 
Au décès de Clémentine, sa fille Marguerite et son mari Gaspard Blanchard, s'opposèrent à ce legs, justifiant l'âge très avancé de Clémentine, et la valeur importante de ce legs, qui dilapidait la fortune des héritiers, Marguerite étant la seule héritière. Au vu de la modeste valeur de cette donation (3 % du montant total de la succession en immeubles et biens divers), la Fabrique entra tout de même en jouissance de ce legs. Elle le vendit, et le fruit de cette vente permit la réalisation de la flèche du clocher.