STOP N°2
LA VOIE ROMAINE


  • UN PEU D'HISTOIRE
La conquête de la Gaule par les légions romaines a été grandement facilitée par un ensemble de chemins et de routes, outils de communication à vocations multiples : stratégique, économique, culturel, entre les peuples. Les voies anciennes furent progressivement « romanisées » et combinées aux voies nouvelles, elles formèrent un maillage d’itinéraires important à partir de la capitale des Trois Gaules[1], Lugdunum, vers toutes les autres capitales du monde romain. Ce réseau prend certainement, au moins pour partie, la place d’itinéraires gaulois préexistants, eux-mêmes tracés sur des parcours utilisés au temps de la Préhistoire, soit par les hommes, soit par les animaux.
 
En 451 avant J.-C., débute la rédaction de la « Lex XII Tabularum » (Loi des Douze Tables), premier ensemble de politiques écrites. Cette loi, gravée sur douze tables de bronze, énonçait les procédures à suivre en matière de crimes, propriété foncière, droits civiques, châtiments, procès. Elle incluait aussi des règles relatives aux voies : largeur standard de huit pieds romains (2,30 m) pour les voies droites, et seize pieds romains (4.70 m) pour les voies sinueuses.
 
Le réseau d’Agrippa[2] (- 20 avant J.-C.) comporte quatre voies principales. Selon Strabon[3] « Agrippa traça les routes à partir de Lyon… la première vers les pays des Santons et d’Aquitaine, la deuxième vers le Rhin, la troisième vers l’Océan par le pays des Bellovaques[4] et des Ambiens[5], la quatrième vers Narbonne et Marseille ».


[1]  Lyon était la capitale des Trois Gaules impériales : la Gaule lyonnaise, la Gaule aquitaine et la Gaule Belgique, mais pas de la Gaule sénatoriale, la Gaule narbonnaise.
[2] réseau de voies romaines en Gaule romaine mis en place par Agrippa au Iᵉʳ siècle av. J.-C.,.
[3] géographe et historien grec, né en 60 avant J.-C., mort en 20 après J.-C.
[4] un des peuples gaulois de la Gaule Belgique.
[5] peuple du nord de la Gaule (ont donné leur nom à la ville d’Amiens).


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C’est précisément à Lyon que la transition entre milles romains et lieues gauloises se faisait. Lyon est mentionnée dans l’indication suivante : « Lugdunum caput Galliarum usque hic leugas » : « Lyon, capitale des Gaules ; jusque-là (on mesure) en lieues ». On sait ainsi qu’un mille romains correspond à 1.480 mètres environ, tandis qu’une lieue gauloise permet de parcourir 2.220 mètres environ.
 
Si les voies d’Aquitaine, de l’Océan et la Narbonnaise sont historiquement avérées et bien localisées grâce aux différentes campagnes de fouilles préventives, des doutes ont longtemps subsisté sur le tracé de la voie du Rhin. Cette dernière aurait traversé la Saône grâce à un pont à l’emplacement de l’actuelle passerelle Saint-Vincent pour suivre ensuite la rue Sergent Blandan puis la montée des Carmélites.
 
Attestée dès le milieu du premier siècle après Jésus-Christ, la voie romaine qui traverse le Pays d'Eygurande[1] est le segment d'un important itinéraire reliant Lyon, capitale fédérale des Gaules, à Bordeaux, capitale de l'Aquitaine dans les premiers siècles de l'Empire Romain. La voie, dont les vestiges sont aujourd’hui enfouis, était sans doute empruntée par la poste impériale ou courrier public (cursus publicus) mais aussi fréquentée par les marchands d'Italie et de Gaule qui charriaient le vin, le poisson et le sel marin.
 
La voie romaine qui, partant de Lyon, capitale des Trois Gaules, se dirige vers le sud-ouest et les Pyrénées, la Narbonnaise occidentale et l'Aquitaine, est l'une des rares touchant le Massif central à être bien attestée par un document antique. Presque rectiligne, on gagnera de nombreuses heures pour rejoindre les Pyrénées-Atlantiques et le sud-ouest par rapport au "chemin commercial arrangé" surpeuplé de la via Podiensis (vers Compostelle). La voie est magnifique à parcourir à pied ou à vélo.

[1] ville de Corrèze
La voie antique dite du Léman (autre nom donné à la voie du Rhin) a été reconnue en plusieurs points des pentes de la Croix-Rousse. Elle gravissait globalement la colline du sud-ouest vers le nord-est. Si on la replace dans un plan actuel, elle suit le tracé de la rue Sergent Blandan, puis bifurque vers le nord en empruntant l’actuelle rue Fernand Rey, prolongée par la Montée des Carmélites. Elle mesurait environ quatre mètres de large et était dotée de trottoirs en gravier de chaque côté. Très probablement, elle date du début de la colonie (fondation en 43 avant notre ère) et a été restaurée au cours du 2ème siècle avant J.-C.
 
La voie Narbonnaise prenait naissance dans la continuité du cardo maximus [1] pour se diriger au sud, en suivant grossièrement le Rhône sur sa rive droite jusqu’à Sainte-Colombe, à proximité de Vienne reprenait certainement un itinéraire celtique antérieur à la conquête romaine. Aucun vestige n’a permis de préciser son tracé exact. L’itinéraire d’Antonin[2] indiquait que, par cette voie, Lyon se situait à 23 milles de Vienne, soit 35 kms.
 
La voie d’Italie ainsi que le compendium[3] sont des itinéraires qui se développent postérieurement au réseau d’Agrippa, probablement dès que Lyon prend une place importante comme carrefour commercial, économique et politique. Elle arrivait à Lyon à proximité de l’actuelle rue de l’Université (7ème arrondissement). Le franchissement du Rhône devait probablement avoir lieu grâce à un pont situé au niveau du pont de l’Université. Cette voie rejoignait, à Bourgoin-Jallieu, un tracé initial Vienne-Bourgoin-Aoste-Chambéry.
 
La voie de Suisse Cette voie empruntait le tracé approximatif suivant : plateau de Caluire, Miribel, Béligneux, Lagnieu, Nantua, Genève.
 
Le compendium Lyon-Vienne (env. 40 après J.-C.)
Il s’agissait d’un itinéraire Lyon-Vienne empruntant la rive gauche du Rhône, plus court que la Voie Narbonnaise, et passant à proximité de Solaize. Le terme compendium peut donc être traduit par « raccourci ». À Lyon, l’orientation nord-sud de la route de Vienne, son tracé rectiligne, sont les héritiers directs de ce compendium. Une fouille de sauvetage d’octobre 1996 aux 21 et 23 rue Père Chevrier à Lyon 7ème (rive gauche du Rhône) a permis de révéler une portion du départ de cette voie à destination de Vienne. Un tronçon de voie large d’au moins 5,80 mètres y a été dégagé sur une longueur de sept mètres. À cet endroit, la fouille a également révélé une superposition de trois chaussées successives constituées de sable, de gravier et de galets tassés, ainsi qu’un fossé de récupération des eaux de pluie. Par cet itinéraire, et selon la Table de Peutinger[4] Vienne était à seize milles de Lyon, soit environ 24,3 km, et non plus à 35 kms. Cette fouille a également mis au jour sept sépultures (dont une incinération), confirmant que cette zone se situait dans une zone périphérique extérieure à la cité. En effet, les rites d’ensevelissement interdisaient la mise en sépulture à l’intérieur de l’enceinte sacrée de la ville.


  • LA VOIE ROMAINE À VAUGNERAY
De Lugdunum à Burdigala
Parmi les grands itinéraires romains créés au départ de Lyon par Agrippa, la Voie d’Aquitaine reliait Lugdunum à Burdigala (Bordeaux) en traversant le Forez par Feurs (Forum Segusavorium). Le nom de Voie Bolène, Via Bolena, fut donné au Moyen-Âge à cette section ancienne. Il s’agirait d’un ancien itinéraire pré-romain plus ou moins intégré dans le réseau romain local.
 
En quittant Lyon par la porte d'Aquitaine antique (aujourd'hui, rue de la Favorite, avenue du Point-du-Jour et rue Joliot-Curie), la voie se dirigeait vers le pont d'Alaï à l'ouest, Craponne et Grézieux-la-Varenne où un premier relais permettait de changer de monture. On ne distingue plus rien dans ces secteurs abondamment bouleversés par l'urbanisation du Grand-Lyon.
 
On commence à redécouvrir la voie d’Aquitaine en quittant la D. 24 E, peu après le lieu-dit « Les Gaches » (hameau de Grézieu-la-Varenne). Un écriteau la signale à peu de distance du couvent des Visitandines, à gauche, sur la commune de Vaugneray. Elle monte ensuite, tout droit, vers le Recret et atteint le réservoir d'eau de Vaugneray. On la perd un peu dans les bois pour la retrouver plus haut, suivant la limite des communes de Vaugneray et Pollionnay jusqu'à Saint-Bonnet-le-Froid, où existait un deuxième relais.
 
Dans cette portion de chemin, on peut découvrir une partie très dégradée du revêtement de pierres de la voie. En cet endroit, à 756 mètres d’altitude, au Moyen-Âge, les moines de l’abbaye de Savigny avaient fondé un hospice pour les voyageurs. Cette route a été très fréquentée. On poursuit par la D113 jusqu'au col de Malval pour redescendre vers Courzieu par la D50. La voie dévale à travers bois et on la retrouve à environ deux kilomètres du col, en face d'un chemin se dirigeant vers le hameau de Verchères, en empruntant le vallon de Longecombe. Elle rejoint alors les Hôtelleries où l’on peut admirer de belles maisons des XVème et XVIème siècles, bâties le long d'un ruisseau rapide que traverse un pont ancien, et où se trouvait le troisième relais, aujourd'hui une auberge. On arrive aux Alouettes en passant par Brussieu. La route (D101), emprunte la voie romaine par les Brosses et revient ensuite par la Croix, à Saint-Laurent-de-Chamousset, dont on peut voir le château blotti dans les bois, avec, au-dessus, le village perché de Montrottier. Puis on repart vers St-Martin-Lestra, St-Barthélémy-Lestra pour continuer vers Feurs, puis l’Auvergne, pour bifurquer vers Bordeaux.
 
[1] voie d’axe nord-sur la plus importante d’une ville romaine, l’axe est-ouest s’appelle decumanus maximus.
[2] guide de voyage de la Rome antique qui recense et décrit 255 voies, stations et itinéraires le long des principales voies romaines à travers l'Empire romain ainsi que les distances qui les séparent.
[3]  raccourci entre deux villes.
[4] La Table de Peutinger, appelée aussi carte des étapes de Castorius, est une copie du XIIIᵉ siècle d'une ancienne carte romaine où figurent les routes et les villes principales de l'Empire romain qui constituaient le cursus publicus (service postal impérial).


Carte de la voie romaine de Grézieu la Varenne à Feurs (d'après la carte I. G. N. au 1/25000, L’Arbresle).

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  • CONSTRUCTION D'UNE VOIE ROMAINE
Avec l’expansion de la République, puis de l’Empire romain, le réseau routier se développa encore. Sous Auguste, les voies construites pendant la République connurent un renouveau ; l’empereur redynamisa le système de construction et d’entretien des artères. Il avait conscience de leur importance vitale pour le déplacement des armées et le commerce, mais aussi de leur symbolique. Ce réseau était le fruit d’un incroyable savoir-faire qui unissait l’empire grandissant et permettait à ses sujets de profiter des avantages de la domination romaine. Ainsi, de nouveaux chemins furent construits dans des terres nouvellement acquises en Grande-Bretagne et en Syrie.
 
Les documents antiques parvenus jusqu’à nous ne permettant pas de localiser précisément les voies romaines, on doit chercher d’autres indices ; et d’abord, sous nos pieds lorsque nous circulons, car de nos jours, de nombreuses voies romaines sont recouvertes par un axe moderne, par exemple la Nationale 7. Les parcours sont assez réalistes. Chaque « station », ou carrefour, porte la longueur de l'étape, tandis que des vignettes signalent les villes principales, les villes thermales, etc. Nombre de ces stations ne correspondent pas à des villes. La plupart des voies romaines ont servi de fondement aux principales autoroutes et voies secondaires de l’ancien monde romain. Elles témoignent de l’habilité des ingénieurs de par leur conception et de leur construction. Avec leur sens de l’organisation, de la géométrie et de la construction, les Romains, avec l’appui logistique d’un grand nombre de soldats, ont ainsi tracé des cheminements encore souvent visibles de nos jours sur le terrain ou sur des cartes détaillées.
 
Avant de construire une route les ingénieurs étudiaient la topographie de la région et recueillaient des informations auprès des habitants. Ils traçaient ensuite l’itinéraire le plus logique en donnant la priorité à la rectitude et aux pentes modérées. La route était la plus droite possible sur terrain plat : ainsi, l’ancienne voie Appienne[1] qui reliait Rome à Terracina[2], comporte une ligne droite continue de quatre-vingt-dix kilomètres de long.
 
Lorsque le terrain était vallonné, les ingénieurs essayaient de niveler l’élévation en procédant à des découpes et à la construction de ponts et de viaducs. Dans les zones montagneuses, ils concevaient de grands virages pour s’adapter au terrain et ainsi garantir une inclinaison uniforme de la route. En haute montagne, ils avaient recours aux virages serrés et même aux tunnels. Lorsque cela était possible, les routes étaient construites sur les pentes orientées à l’est et au sud, plus exposées au soleil, pour que les chutes de neige n’entravent pas la circulation.
 
Un processus d’appel d’offres avait ensuite lieu pour sélectionner les entrepreneurs privés qui se chargeraient de la construction de la voie. Ces derniers employaient à cette fin des ouvriers, mais aussi des personnes réduites en esclavage et des criminels condamnés aux travaux forcés. L’armée et des ingénieurs militaires étaient parfois appelés pour concevoir la route ou diriger les travaux. Les légions se chargeaient aussi de la construction de voies dans le cadre d’opérations militaires et dans les zones conquises. En cas d’inaction, les commandants (ou légats) décidaient de préposer des soldats à cette tâche.
 
De préférence, les matériaux dédiés à la construction des voies provenaient de carrières voisines ; sinon, ils devaient être importés. La première étape de construction consistait à enlever les arbres, les pierres et le moindre obstacle sur le tracé de la route. Le sol était drainé et les eaux de pluie déviées au moyen de canaux et d’égouts. Les ouvriers creusaient ensuite une tranchée qu’ils remplissaient de grosses pierres approximativement positionnées pour favoriser le drainage. Des roches de taille moyenne étaient par la suite ajoutées au-dessus pour tasser la couche inférieure et combler les espaces. Pour rendre la surface du chemin plus lisse et agréable, une couche de sable ou de gravier était ensuite déversée. Cette couche, qui surélevait la voie par rapport au terrain alentour, était tassée et durcie avec de l’eau, des dameurs manuels et un grand rouleau en pierre. Des trottoirs en pierre bordaient la voie et de grands fossés étaient creusés de chaque côté de ces derniers pour récolter l’eau de pluie, l’un des principaux ennemis d’une route. Enfin, des bornes millénaires, poteaux cylindriques en pierre étaient plantées dans le sol tous les milles romains (qui correspondent à mille pas, ou milia passum). Pouvant mesurer jusqu’à 2,50 mètres de haut, ces bornes kilométriques indiquaient les distances et rendaient hommage à la personne qui avait financé la construction de la voie ; elles indiquaient les distances en lieues gauloises (entre 2.22 et 2.44 km) ; si elles étaient romanisées comme dans toute l'Aquitaine, les distances étaient indiquées en milles romains, (environ 1,48 km), comme dans les autres provinces de l'empire romain.
 
Les techniques de construction employées par les Romains, très efficaces, furent à nouveau employées au 18ème siècle. C’est pour cette raison qu’il est parfois difficile de savoir si une route ancienne est romaine. Mais de précieux indices peuvent aider les archéologues à prouver les origines d’un site : à l’époque romaine, les soldats, les paysans et les marchands portaient souvent des caligae[3] aux pieds. Ces chaussures étaient dotées d’une semelle en cuir protégée par des clous, qui restaient souvent coincés dans la voie.
 
En plus de faciliter le transport des soldats, des provisions et des marchandises, les voies romaines favorisèrent le développement de nouvelles communautés et de nouveaux services. La plupart d’entre elles étaient recouvertes d’une fine couche de gravier et étaient poussiéreuses lorsqu’un flot continu de soldats et de charrettes les empruntaient. Les voyageurs pouvaient se reposer dans des mansiones, auberges officielles, qui émergèrent le long des voies romaines. Elles étaient situées tous les vingt à vingt-cinq milles romains (29 à 37 km), l’équivalent d’une journée de voyage. Ces structures, groupées autour d’une cour centrale, abritaient des étables et des auges pour les chevaux, un lieu où se restaurer et des dortoirs, et même pour certaines, des bains publics pour les voyageurs.
 
Cartographie et prospection aérienne
La prospection aérienne et l’étude cartographique fine permettent de retrouver facilement la trace des voies oubliées par leur marque visible dans le parcellaire ou les limites de communes. La rectitude du tracé d’une route, la présence de villages à l’écart, succédant à d’anciennes villas romaines (exploitations agricoles), donnent souvent une première indication.
 
 
Toponymie
La toponymie est aussi une source de renseignements : des noms de lieux comme le chemin de César, évidemment, mais aussi la chaussée, la haute-borne, le chemin ferré, la voie blanche, etc. indiquent la possibilité d’une voie antique importante.
 
La voie romaine était normalement dite en latin via strata, ou simplement strata, c’est-à-dire empierrée, par rapport aux autres chemins qui ne l’étaient pas : on a donc des séries de toponymes comme Estrée(s), avec des variantes : Estrat, Étrat, Lestraz (Savoie)…, mot ancien correspondant au vocabulaire routier, conservés dans les langues actuelles : street en anglais, straat en néerlandais, Straße en allemand, strada en italien…
 
En conclusion, on peut affirmer que les routes ont toujours fait partie de l’ADN des Romains.
Pendant la Révolution, en 1790, lors de la création des départements et des communes, les voies romaines encore visibles étaient souvent prises comme limites administratives.
 
Lors de promenades, en particulier dans notre belle campagne, il est important de se rappeler que, quasiment depuis toujours, des hommes, des animaux ont déjà emprunté les itinéraires que nous découvrons avec beaucoup de plaisir.

[1] La Voie Appienne est une voie romaine de près de 500 km de longueur, partant de Rome, longeant la côte tyrrhénienne, traversant les terres de la Campanie et de la Basilicate pour terminer dans les Pouilles. Elle fut construite en 312 av. J.-C. à l'initiative d'Appius Claudius Caecus.
[2] ville de la province de Latina, dans le Latium, distante de Rome d’environ 130 kms par la route.
[3] caligae : sandales lacées faites de lanières de cuir, remontant sur la cheville, ouvertes au bout, laissant les orteils à l’air, portées par les soldats romains.