STOP N° 18
LE HAMEAU DE LA MILONIERE - LA MINE - L'AQUEDUC DE L'YZERON
- LA MILONIERE
Au cours du 19eme siècle le chemin d’accès au hameau a été amélioré par modification du tracé depuis la N89 (devenue aujourd’hui la D489).
Le hameau comprend deux groupes de bâtiments, l’un constitué de quatre fermes construites au flanc d’un coteau abrupt dominant la vallée, l’autre comprenant trois maisons dont l’une est considérée par tradition comme le berceau des Milon. Toutes ces fermes sont à cour fermée avec presque toujours l’habitation à l’étage, accessible par un escalier extérieur, et une galerie surmontée d’un toit soutenu par des poteaux en bois ou des colonnes en pierre.
Il existe une croix et une source aménagée en bassin ouvert à l’angle du sentier de « randonnée de l’aqueduc ».
Il y avait, à l’époque gallo-romaine, une « mine de la Milonière » (ou de la Chevaline) de plomb argentifère, qui fut redécouverte au 16eme siècle. Selon l’ouvrage de Nicolas de Nicolaï « Description générale des anciennes provinces du lyonnais », 1573 : « la mine de Vaugneray tient quatre onces d’argent pour cent de plomb ». Ce plomb servait à la construction des conduites forcées, des syphons et des aqueducs, dont celui de l’Yzeron passant à 150 m plus au nord.
Près du hameau, à l’est et au nord :
- Des silex taillés et des dents de parures préhistoriques ont été signalés, ainsi que des outils de la période néolithique, âge de la pierre polie,
- Le chemin de Pierre Folle suit probablement le tracé d’une voie de l’âge du bronze, passant au col de la Fausse en direction du mont Chatelard (886 m)
- Au lieu-dit La Croix de la Garde, se trouve la fin provisoire de la reconnaissance du parcours de l’aqueduc romain du Val de l’Yzeron qui alimentait la colline de Fourvière au début de l’ère chrétienne.
La Milonière est également le nom d’un ruisseau affluent de l’Yzeron de 3 km de long, qui alimente modestement une branche affluente de l’aqueduc de l’Yzeron. Ce canal maçonné passe sous le Soupat jusqu’à la Milonière, au-dessus de l’ancienne Maison des Amis de la Nature, et de la terre dite du « Cimetière », où l’on avait autrefois découvert de nombreuses sépultures, dont certaines à même le canal.
Sur le cadastre de 1824 ainsi que sur une carte du 18eme siècle, est signalée sur ce ruisseau, au sud-ouest, après le virage en épingle à cheveux descendant, au-dessous du pré des Envers, l’existence de deux moulins et d’une écluse, aujourd’hui disparus.
- LA MINE
Historique de la recherche et opérations archéologiques réalisées :
Frédéric Gabut en 1892 nous indique que « des filets de plomb argentifères auraient été exploités dès la plus haute antiquité ».
En effet, en 1892, le propriétaire du champ où se trouvait la mine de la Chevaline a découvert, derrière le mur en béton qui en condamnait l’entrée, une galerie dans laquelle « le béton du mur est semblable à celui du radier de l’aqueduc qu’on voit, près et au-dessus de l’entrée des galeries… il est fait de pierrailles noyées à bain de mortier de chaux et de sable ». Il décrit une chambre souterraine ouverte dans la roche, de 3 à 4 m de longueur, de laquelle partent deux longues galeries : l’une de 35 m vers l’est, et l’autre vers le nord paraissant plus courte, mais inaccessible car elle était encombrée et inondée.
La mine, située maintenant sur un terrain privé, fut exploitée au 16ème siècle après avoir été sans doute abandonnée pendant un certain temps. Le haldes (déblais) a révélé la présence de barytine blanche, fluorine jaune, quartz, galène et chalcopyrite.
La baryte est employée en médication entre autres pour les yeux.
- L’AQUEDUC
A cet endroit existe un canal de faibles dimensions, branche affluente de l’aqueduc romain de l’Yzeron, qui vient se greffer sur la branche de Grézieu. S’agirait-il d’une desserte locale destinée à un habitat gallo-romain du Mont Pellerou ?