STOP N°4
LA MAISON LOUIS

C'est Charlotte Louis (femme de Francisque Louis) qui créa l'Atelier de Bonneterie Louis à la fin des années 1920, début des années 1930. Cet atelier fabriquait des articles de bonneterie, d'habillement en étoffe à mailles : bas, chaussettes, maillots, slips. A la place de l'actuel "Café des Platanes", sur la place de la Mairie, se trouvait une épicerie-comptoir qui fut transformée en atelier. En 1932, Francisque et Charlotte Louis achetèrent les bâtiments situés au 53 avenue du Docteur Serullaz, et y transférèrent leur atelier. Ces bâtiments étaient les anciens chais de la Maison Valentin, et étaient occupés par un maréchal-ferrant.
 
Tout en continuant leur atelier de bonneterie, ils créèrent et fabriquèrent les fameux "chaussons Trilou". Ces chaussons, que l'on mettait par-dessus les chaussettes, assuraient un réel confort, on ne transpirait pas… Ils étaient appréciés dans les ateliers ainsi que par les chasseurs et dans le monde agricole.
 
Cette fabrique employait des ouvrières en atelier et à domicile dans le secteur, mais aussi dans la région Rhône-Alpes. Elle fut, pendant quelques années, le deuxième employeur de Vaugneray, après la Maison de Santé (aujourd'hui la Clinique de l'Ouest lyonnais).
 
Ils développèrent la gamme de produits et fabriquèrent le tissu des maillots de bain pour Rasurel, ainsi que des filets destinés à la mytiliculture (élevage des moules) de l'étang de Thau, la région d'origine de Mme Josette Louis, épouse du fils Pierre.
 
A la suite d'un incendie qui ravagea leur habitation, Pierre Louis et sa femme quittèrent le village de Vaugneray pour la Croix-Rousse, où ils ouvrirent un nouvel atelier, et arrivés à l'âge de la retraite, ils cessèrent leur activité.


PETITES HISTOIRES DES SOUS-VÊTEMENTS

Pour le petit peuple, des siècles durant, une simple chemise, le plus souvent de lin ou de chanvre, remplissait tout à la fois les fonctions de chemise, de maillot de corps, de vêtement de nuit, et de culotte. L'homme et la femme étaient habillés de manière identique. La chemise descendant jusqu'aux genoux, fut, par étapes, tout simplement raccourcie et fermée à l'entrejambe : le slip était né. A partir du XIXème siècle, les femmes, comme les hommes, portaient le caleçon allant du genou à la taille, mais ouvert à l'entrejambe pour les femmes. Si la culotte fut vite adoptée par la noblesse et la bourgeoisie, les paysans et les ouvriers s'en passèrent encore pendant longtemps. Ce n'est qu'au XXème siècle qu'elle s'impose comme une évidence dans toutes les couches de la société, et pour les deux sexes.